La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a plaidé coupable, lundi, à une accusation d'outrage au tribunal pour avoir enfreint une injonction qui restreignait les manifestations sur les sites industriels de Kinder Morgan à Burnaby, en Colombie-Britannique.

Mme May avait été arrêtée en mars au terminal maritime de l'oléoduc Trans Mountain à Burnaby, en banlieue de Vancouver. Elle s'était jointe à une manifestation d'opposants à l'expansion de l'oléoduc, dont le député néo-démocrate fédéral Kennedy Stewart, qui a plaidé coupable à la même accusation plus tôt ce mois-ci.

Le juge Kenneth Affleck, de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, avait accordé une injonction obligeant les manifestants à rester à au moins cinq mètres de deux sites industriels de Trans Mountain à Burnaby. Le juge a ordonné lundi à Mme May de payer une amende de 1500 $, estimant qu'en tant que députée fédérale, elle occupe une position d'influence, et qu'à titre d'avocate, elle avait la responsabilité de se conformer à l'injonction.

Après son arrestation, Mme May avait plaidé que les permis délivrés pour l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain ne respectaient pas les droits des peuples autochtones. Des dizaines de personnes avaient été arrêtées pour avoir protesté contre ce projet d'expansion approuvé par le gouvernement libéral fédéral.

L'avocat de Mme May, Alex Ejsmont, a plaidé devant le juge que sa cliente s'excusait pour les torts causés au tribunal. Il suggérait une amende de 500 $, en expliquant que Mme May avait rapidement plaidé coupable, preuve de ses remords. « Elle estime que la désobéissance civile non violente a sa place en saine démocratie », a-t-il aussi plaidé.