Les libéraux tardent à faire adopter leur projet de loi sur la traite de personnes en Chambre, mais au budget, ils annoncent des investissements pour s'attaquer au fléau.

Le gouvernement Trudeau a l'intention de verser 14,5 millions sur cinq ans pour créer un «service national d'écoute téléphonique sur la traite de personnes», un portail en ligne et un «mécanisme de renvoi aux services sociaux et aux organismes d'application de la loi».

Le service d'écoute contribuera «à la protection des personnes vulnérables pouvant faire l'objet de la traite des personnes et permettra aux victimes d'avoir accès aux services sociaux et aux services d'application de la loi dont elles ont besoin», lit-on dans le budget 2018.

Cette mesure budgétaire figure parmi les nombreuses que le gouvernement a l'intention de mettre de l'avant dans le cadre de son plan à la lutte contre la violence fondée sur le sexe.

Sur le plan législatif, les libéraux font cependant du surplace. Le projet de loi C-16, qui vise à lutter contre le phénomène du proxénétisme, a été déposé il y a plus d'un an et il n'a toujours pas encore atteint l'étape de la deuxième lecture en Chambre.

Les partis d'opposition ont unanimement déploré l'inaction libérale dans ce dossier, surtout que sa mesure législative a été déposée en remplacement d'une autre, d'initiative parlementaire celle-là, qu'avait portée l'ancienne députée Maria Mourani.

Ce projet de loi, le C-452, a obtenu la sanction royale en juin 2015, mais le gouvernement Trudeau a refusé de signer le décret qui l'aurait fait entrer en vigueur, disant y avoir détecté des problèmes de constitutionnalité.