La promesse du premier ministre Justin Trudeau d'assurer le respect des droits ancestraux des Autochtones enchâssés dans la Constitution canadienne suscite un certain espoir parmi les chefs du Québec réunis jeudi à Ottawa.

Il s'agit d'un « moment historique » qui ne serait pas survenu sans le travail acharné du député néo-démocrate Romeo Saganash pour l'application de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, selon la présidente de Femmes autochtones du Québec, Viviane Michel.

Elle a hâte de voir l'aboutissement de la période de consultation lancée par Ottawa, mais demeure à la fois sur ses gardes de peur d'être déçue une énième fois.

Dans un long discours à la Chambre des communes, M. Trudeau s'est engagé mercredi à faire adopter une législation avant les élections fédérales de 2019 qui élaborerait un nouveau cadre juridique pour changer fondamentalement la relation entre le gouvernement fédéral et les Premières Nations.

Cette loi pourrait éventuellement mener les communautés à gérer leurs propres systèmes d'éducation, de santé, de services sociaux et d'infrastructure.

La ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett, sa collègue aux Services aux Autochtones, Jane Philpott, et la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, se sont adressées jeudi aux chefs de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.

La ministre Bennett a expliqué que le gouvernement veut savoir comment définir une nation autochtone, qui en sont membres et quels pouvoirs elles requièrent et comment assurer le respect de leurs droits.