Le premier ministre Justin Trudeau proposera mercredi une nouvelle approche pour garantir le respect des droits des Autochtones inscrits dans la Constitution canadienne.

Il doit livrer un discours à la Chambre des communes à ce sujet en après-midi.

Les Premières Nations doivent fréquemment avoir recours aux tribunaux pour faire respecter leurs droits ancestraux et les traités qu'elles ont signés.

Le gouvernement veut que ces droits soient respectés d'emblée par ses ministères au lieu qu'ils soient forcés de le faire après de longs recours judiciaires.

Difficile de savoir pour l'instant comment cette nouvelle politique pourrait affecter la gestion des réserves, l'autonomie gouvernementale des Autochtones et les projets énergétiques auxquels certaines communautés s'opposent comme l'oléoduc Trans Mountain en Colombie-Britannique.

La ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, a déposé un projet de loi la semaine dernière qui stipule que les communautés autochtones devront être consultées dès l'étape de la planification de ces projets.

Le discours du premier ministre fera mention de la Loi sur les Indiens, que M. Trudeau a déjà qualifiée de « loi coloniale » et « paternaliste » lors du remaniement ministériel en août. Il avait alors créé deux nouveaux ministères pour les Autochtones, soit celui des Relations Couronne-Autochtones et celui des Services aux Autochtones.

Il n'ouvrira pas la porte d'une éventuelle réforme constitutionnelle qui demeurera bien verrouillée.

Les libéraux avaient promis en campagne électorale de renouveler la relation de nation à nation avec les peuples autochtones.