Le Canada doit rapidement jeter les bases pour négocier une entente de libre-échange avec la Grande-Bretagne pour éviter toute incertitude dans les relations commerciales entre les deux pays après la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne en mars 2019.

C'est du moins ce que plaidera le chef du Parti conservateur Andrew Scheer dans un discours qu'il doit prononcer vendredi après-midi devant les membres du Manning Centre - groupe de réflexion qui préconise les idées de centre-droite sur l'échiquier politique et qui tient sa réunion annuelle dans la capitale fédérale en fin de semaine.

Selon nos informations, M. Scheer compte d'ailleurs se rendre à Londres au printemps afin de promouvoir l'idée de lancer des discussions de libre-échange auprès des autorités britanniques.

Le Canada et l'Union européenne ont conclu l'an dernier un accord de libre-échange après plusieurs années de négociations. Mais la Grande-Bretagne ne sera plus partie prenante de cet accord une fois qu'elle aura quitté l'UE. Elle devra donc négocier une nouvelle entente avec le Canada.

Le ministre du Commerce international, François-Philippe Champagne, a déjà abordé ce dossier avec son homologue britannique dans le passé. Il avait alors indiqué avoir bon espoir qu'Ottawa et Londres puissent s'entendre rapidement après le retrait de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et que l'on pourrait essentiellement reprendre les clauses de l'accord conclu entre le Canada et l'UE durant ces négociations.

Le gouvernement britannique a toutefois les mains liées en matière de commerce international en ce qu'il ne peut conclure des accords bilatéraux avec d'autres tant que la Grande-Bretagne est membre de l'UE.