Le gouvernement fédéral cherche des moyens autres que bureaucratiques pour dépenser plus d'un milliard de dollars en prestations non réclamées visant à aider les familles à faible revenu à économiser pour les études postsecondaires de leurs enfants.

Depuis des années, les fonctionnaires fédéraux essaient, avec un succès limité, d'augmenter le taux d'inscription au Bon d'études canadien, qui peut verser jusqu'à 2000 $ dans un régime enregistré d'épargnes-études (REER) pour les enfants admissibles.

Environ 1,8 million d'enfants ne reçoivent pas cette prestation, soit les deux tiers de ceux qui y ont droit, alors que le gouvernement estime que le programme dispose d'au moins 900 millions en fonds non réclamés.

La plus récente tentative pour remédier à la situation réside dans de petits changements effectués aux lettres envoyées aux familles admissibles à la prestation. Cet effort a entraîné une légère hausse du taux d'inscription, soit environ 4 % pour ceux ayant reçu une missive personnalisée ou 1,18 million de plus en prestations que ce qui aurait été versé au cours des sept mois durant lesquels s'est déroulé le test.

Un rapport sur ce test, dont La Presse canadienne a obtenu copie en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, indique que les familles à faible revenu réagissent aux «encouragements», mais que le fédéral n'a toujours pas trouvé lesquels pouvaient réellement faire bondir le taux d'inscription.

À compter de 2018, le gouvernement fédéral prévoit dépenser sept millions de dollars sur trois ans pour trouver une façon d'utiliser les prestations non réclamées. En 2021, cinq millions de dollars supplémentaires serviront à financer des projets communautaires visant à augmenter le taux d'inscription.

Les fonctionnaires croient que les découvertes réalisées durant la première partie du projet pourraient les aider à régler le même problème dans d'autres programmes aussi conçus pour aider les familles à faible revenu, dont la Prestation fiscale pour le revenu de travail (PFRT), que les libéraux comptent élargir en 2019, et l'Allocation canadienne pour enfant, de même qu'à développer une prestation pour le logement à l'intention des locataires à faible revenu qui ne sera disponible qu'en 2021.