Les réseaux sociaux se sont agités autour de la décision de la ministre fédérale de l'Environnement Catherine McKenna de confronter un journaliste de «The Rebel» pour que le site internet de droite cesse de la traiter de «Barbie du climat».

Mme McKenna a reçu plusieurs centaines de messages d'appuis provenant de citoyens ou de politiciens après qu'elle eut exigé du journaliste Christopher Wilson l'engagement que «The Rebel» cesse d'employer ce terme dans ses articles et les réseaux sociaux.

La discussion a eu lieu vendredi durant une conférence de presse après une rencontre avec les ministres de l'Environnement des provinces et des territoires à Vancouver.

Le député libéral Seamus O'Reagan et le porte-parole du NPD en matière d'éthique Nathan Cullen figurent parmi les politiciens qui ont félicité Mme McKenna pour s'être levée contre ce que l'élu néo-démocrate a qualifié de vocabulaire misogyne.

«Les mots comptent, a écrit M. Cullen. Les attaques sexistes doivent être confrontées.»

L'ancien adversaire néo-démocrate de Mme McKenna dans la circonscription d'Ottawa-Centre, Paul Dewar, a lui aussi écrit un message de soutien et critiqué ceux qui emploient un «vocabulaire dégradant».

Plusieurs ont remercié la ministre d'avoir eu le courage de protester contre un vocabulaire sexiste.

«Bravo ↋cathmckenna pour désigner la misogynie. Poursuivez pour votre bien-être, celui de vos filles et le nôtre. Sincères remerciements.  braveandstrong», a écrit une dame.

Mais tous n'appuient pas Mme McKenna.

Certains, comme le fondateur du site internet, Ezra Levant, ont défendu l'utilisation du surnom et comptent bien l'utiliser de nouveau.

«Nommée pour remplir un quota; incapable de contrôler ses émotions quand elle est critiquée; dépenser l'argent des contribuables pour des photos futiles.  ClimateBarbie fits ( Barbieduclimat convient)», a répliqué M. Levant, samedi matin.

D'autres ont accusé la ministre d'employer elle-même un vocabulaire désobligeant, décrivant les climatosceptiques comme des «négationnistes», un mot plutôt utilisé contre ceux qui remettent en cause la Shoah.

M. Wilson a indiqué qu'il s'engageait à ne plus la traiter de «Barbie du climat» toutefois, il ne pouvait pas garantir que le média pour lequel il travaille respectera le souhait de la ministre. Il semble avoir changé d'avis puisqu'il a écrit: «C'est notre chef du bureau de l'Alberta qui a inventé le surnom Barbie du Climat en raison de la superficialité de la ministre. Elle n'a pas démenti (cette réputation) ce soir-là.»