La Russie a dénoncé des sanctions imposées vendredi par le Canada à une trentaine de ses ressortissants et promis des mesures de rétorsion.

Le gouvernement canadien a décidé vendredi de geler les avoirs au Canada et d'interdire sur son territoire 52 responsables du Venezuela, de Russie et du Soudan du Sud, qu'il accuse d'être corrompus ou liés à des violations des droits de l'homme.

Trente responsables russes sont visés en lien avec « des actes de corruption à grande échelle entourant la fraude fiscale de 230 millions de dollars américains révélée par Sergueï Magnitski en 2008 », juriste russe mort en prison en 2009 dans des circonstances dénoncées par les Occidentaux.

« Nous devons y répondre avec des sanctions similaires », a réagi tard vendredi le ministère russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans un communiqué. « Si nos partenaires canadiens veulent jouer aux sanctions, nous serons forcés d'y répondre ».

Le ministère a précisé avoir décidé « d'interdire l'entrée en Russie d'un grand nombre de personnes du Canada », parlant de « dizaines » mais sans donner de noms.

Ces sanctions canadiennes sont prises en vertu d'une nouvelle législation, « la loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus », entrée en vigueur en octobre.