La deuxième phase du débat sur la lutte contre l'islamophobie au Canada s'amorcera cette semaine aux Communes.

Lundi, le comité permanent du patrimoine canadien lancera ses travaux sur le racisme systémique et la discrimination religieuse au Canada, qui fait suite à une motion contre l'islamophobie adoptée le printemps dernier.

Le débat entourant la motion avait provoqué des affrontements entre la gauche et la droite au parlement et ailleurs au pays, la députée libérale ayant déposé la motion ayant reçu des milliers de messages haineux et même des menaces de mort.

Sa collègue Hedy Fry, qui préside le comité, souligne toutefois que tous les partis ont collaboré pour dresser la liste des témoins et que les membres du comité sont prêts à écouter et à apprendre.

La motion, connue sous le nom de M-103, est issue d'une pétition ayant circulé à l'été 2016, demandant à la Chambre des communes de se joindre aux signataires en reconnaissant que «les individus extrémistes ne représentent pas la religion de l'islam, et en condamnant toutes les formes d'islamophobie».

Plus de 70 000 personnes avaient signé la pétition lorsque le chef du Nouveau parti démocratique Thomas Mulcair a déposé sa propre motion demandant à la Chambre des communes de l'appuyer. Sa première tentative a échoué. Quelques conservateurs se sont opposés. Mais quelques semaines plus tard, elle a été adoptée, n'attirant toutefois aucune attention.

Puis, le 1er décembre, la députée libérale Iqra Khalid a déposé sa propre motion, demandant notamment au comité du patrimoine d'élaborer une approche gouvernementale pour réduire ou éliminer le racisme systémique et la discrimination religieuse au pays. La réponse du gouvernement libéral indiquant qu'il condamnait l'islamophobie est arrivée le 30 janvier, au lendemain de l'attentat contre la mosquée de Québec.