Gerry Ritz, l'un des doyens du Parti conservateur à Ottawa, a confirmé jeudi qu'il quittait son poste à la Chambre des Communes.

Le député de la Saskatchewan a ensuite indiqué qu'il ne serait pas candidat à la direction du Parti saskatchewanais.

«C'est complètement hors de question», a catégoriquement affirmé M. Ritz lors d'une entrevue téléphonique. L'ancien ministre a laissé entendre qu'il renonçait à la vie politique pour de bon.

«Après avoir été impliqué à l'échelle fédérale pendant 25 ans, je ne suis pas sûr qu'il me reste encore du jus pour relever des défis», a-t-il expliqué.

Cela ne signifie pas qu'il n'appuiera personne dans la course à la succession du premier ministre saskatchewanais Brad Walls, a-t-il souligné.

Dans une déclaration publiée en matinée sur les réseaux sociaux, le député saskatchewanais indiquait qu'il ne serait pas de retour lors de la reprise des travaux aux Communes le mois prochain.

Gerry Ritz a été élu député fédéral pour la première fois en 1997 et a conservé la circonscription de Battlefords-Lloydminster pendant deux décennies. Il avait d'abord été élu sous la bannière du Parti réformiste, puis de l'Alliance canadienne, avant la fusion de cette formation avec le Parti progressiste-conservateur, ce qui a donné naissance au Parti conservateur actuel.

Une blague de mauvais goût

De 2007 à 2015, il a été ministre de l'Agriculture dans le gouvernement de Stephen Harper. Il a notamment piloté la réorganisation de la Commission canadienne du blé. Pendant la crise de la listériose en 2008, son franc-parler l'avait mis dans l'embarras à cause d'une blague de mauvais goût: «C'est comme mourir par tranches. Ou plutôt par tranches de viande froide, devrais-je dire.»

Après l'arrivée au pouvoir des libéraux et la démission de Stephen Harper comme chef du Parti conservateur, M. Ritz a été responsable du commerce international dans le cabinet fantôme de la chef par intérim Rona Ambrose.

Dans sa déclaration annonçant son départ, M. Ritz a remercié ses collègues de même que ses électeurs.

Le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, qui était au courant depuis deux semaines de la décision de M. Ritz, lui a rendu hommage. «Sous son leadership, les Canadiens ont vu une plus grande liberté de commercialisation pour les producteurs de grain, l'expansion importante des marchés internationaux pour les agriculteurs et les éleveurs, et un soutien sans précédent à l'innovation agricole», a-t-il écrit sur sa page Facebook jeudi.