Des villes qui peinent à trouver des solutions pour aider les sans-abris demandent au gouvernement fédéral de repenser sa stratégie de lutte contre l'itinérance.

Un rapport interne du gouvernement plaide pour que la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance offre différents niveaux de financement.

On peut notamment y lire que les communautés rurales, qui doivent loger des personnes sur de vastes territoires, ne composent pas avec les mêmes réalités que les centres urbains, qui sont aux prises avec une hausse des prix de l'immobilier.

La question de la lourdeur de la paperasse est également revenue à de nombreuses reprises lors de rencontres tenues l'an dernier. Une note transmise à un cadre supérieur d'Emploi et Développement social Canada y fait notamment référence.

Des villes demandent notamment au gouvernement de simplifier les exigences de déclaration quant à la manière dont l'argent est dépensé ou encore de verser davantage de deniers pour couvrir les frais administratifs, mentionne la note qui a été obtenue par La Presse canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

La stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance ne doit pas être renouvelée avant 2019, mais le ministre du Développement social Jean-Yves Duclos a demandé aux fonctionnaires de s'atteler à la tâche dès maintenant afin que la mise à jour soit prête plus tôt, a déclaré le porte-parole Mathieu Filion.

Des organismes de lutte contre la pauvreté espèrent que le financement demeurera le même avec la nouvelle stratégie, qui devrait accorder une plus grande importance à la prévention.

Une autre note destinée au ministre Duclos suggère que des fonctionnaires aimeraient que la stratégie soutienne également des initiatives médicales. Le gouvernement fédéral ne peut toutefois financer directement ce type de services puisque la santé relève des provinces.