Le ministre de la Défense nationale a brossé un portrait plutôt sombre, mercredi, de l'état de l'armée canadienne qui, après des années de sous-financement, a du mal à accomplir les tâches les plus simples.

Invité à prendre la parole devant les représentants de l'industrie de la défense, à Ottawa, le ministre Harjit Sajjan a par ailleurs promis que son gouvernement réglerait certains problèmes, dans le cadre de la nouvelle politique de défense du Canada. Selon le ministre, ce nouveau plan acccordera des fonds «réalistes» à des projets particuliers, afin que l'armée puisse remplir son rôle de façon efficace au cours des prochaines années.

Ces «projets particuliers» comprennent notamment deux flottes d'hélicoptères, le soutien aérien pour des unités d'infanterie, et des véhicules pour le génie et la logistique.

À la tribune de l'Institut de la Conférence des associations de la défense, mercredi, le ministre Sajjan a aussi déploré que les gouvernements aient, au fil des ans, sous-financé le soutien au personnel militaire. Selon lui, le maintien des budgets à leur niveau actuel ne peut plus assurer le maintien de la capacité militaire du Canada. Le ministre a estimé qu'en pourcentage du PIB, le Canada dépense moins aujourd'hui qu'en 2005 en matière de défense.

Le ministre a cependant dévoilé peu de détails sur les solutions qui seront proposées par son gouvernement. Certes, Ottawa tente de faire preuve de plus de rigueur au moment de déterminer les coûts d'une acquisition, a-t-il dit. Par contre, on ne sait pas très bien si le gouvernement libéral investira effectivement des milliards de dollars d'argent frais.

Le Canada consacre actuellement environ un pour cent de son PIB à la défense, alors que l'OTAN demande à ses membres d'atteindre rapidement la cible de deux pour cent. Les libéraux rappellent que la contribution canadienne ne se mesure pas seulement en dollars, citant notamment la participation de soldats canadiens en Lettonie.