La double affectation de Stéphane Dion à titre d'ambassadeur d'Allemagne et d'envoyé spécial auprès de l'Union européenne (UE) et de l'Europe fait sourciller l'opposition.

Députés conservateurs et néo-démocrates ont multiplié les questions sur le double rôle que l'ex-ministre des Affaires étrangères sera bientôt appelé à jouer sur le continent européen durant son passage devant le comité parlementaire des Affaires étrangères et du Développement international mardi.

Le premier ministre Justin Trudeau a confirmé lundi la nomination de l'ex-ministre des Affaires étrangères au poste d'ambassadeur du Canada en Allemagne et d'envoyé spécial auprès de l'Union européenne et de l'Europe. Un rôle revu à la baisse puisque Stéphane Dion devait au départ cumuler deux postes d'ambassadeur.

En janvier, lorsque M. Dion a été écarté du conseil des ministres, il a d'abord hésité à accepter le rôle de diplomate que M. Trudeau lui offrait. Il y a trois mois, il a finalement accepté de devenir à la fois ambassadeur en Allemagne et ambassadeur auprès de l'UE.

M. Dion a affirmé que le rôle d'envoyé spécial auprès de l'UE et de l'Europe lui convenait mieux et qu'il permettrait au Canada d'avoir une véritable «approche européenne». Il a également souligné la complémentarité entre ses deux rôles. La députée néo-démocrate Hélène Laverdière lui a souhaité bonne chance en insistant sur le fait qu'il allait être difficile de porter plusieurs chapeaux.