Réglementer la vente de la marijuana protégera les jeunes et frappera les bandes criminelles à leur portefeuille, a affirmé le premier ministre Justin Trudeau, jeudi.

M. Trudeau a ajouté que le gouvernement n'avait pas l'intention de légaliser des drogues plus dures que le cannabis.

Il espère que le projet de loi sur la légalisation de la marijuana sera présenté à la Chambre des communes d'ici l'été.

De passage à la base des Forces armées canadiennes d'Esquimalt, sur l'île de Vancouver, le premier ministre a défendu la position de son gouvernement, affirmant que la légalisation de la marijuana nuira aux efforts des plus jeunes pour acheter de la drogue.

«Le premier objectif est de protéger nos enfants. Actuellement, nous savons que les jeunes ont un accès plus facile à la marijuana qu'à pratiquement toute autre substance illicite. Il est plus facile pour un adolescent d'acheter un joint que d'acheter une bouteille de bière. Ce n'est pas correct», a argué le premier ministre.

«Deuxièmement, nous savons que les organisations criminelles et les gangs de rue font des milliards de dollars avec la vente de marijuana. Nous estimons que réglementer et contrôler (la substance) permettra de retirer ces revenus des poches des criminels et de les injecter dans un système où nous pourrons à la fois surveiller et taxer, et nous assurer de soutenir les gens qui font face à des défis reliés ou non à l'usage de la drogue», a-t-il poursuivi.

M. Trudeau doit participer à une discussion avec des premiers répondants et des travailleurs du domaine de la santé, vendredi, à Vancouver, concernant la crise des opioïdes en Colombie-Britannique, qui a entraîné la mort de 922 personnes l'an dernier.

Le gouvernement fédéral a annoncé récemment qu'il donnera 10 millions pour aider la Colombie-Britannique à surmonter la crise et à améliorer les interventions d'urgence.

Même si c'est au gouvernement provincial à décider comment il dépensera cette somme, M. Trudeau a raconté que des résidants d'un des quartiers de Vancouver les plus touchés par la crise lui avaient signifié que les sites de consommation supervisée de drogue avaient besoin d'argent pour prolonger leurs heures d'ouverture.