Le député fédéral de Timmins-Baie James, dans le nord de l'Ontario, Charlie Angus, entre officiellement dans la course à la direction du Nouveau Parti démocratique.

Selon lui, l'enjeu de cette élection sera le renouveau du parti - lequel a été relégué au statut de troisième parti à la Chambre des communes - après le scrutin de 2015.

«S'il y a une chose à laquelle je vais m'engager durant ce processus, c'est de tenter de construire cette relation en sortant, en rencontrant les gens, en amenant les gens à s'impliquer de nouveau», a dit M. Angus en entrevue à La Presse canadienne.

Défenseur des droits des autochtones depuis de nombreuses années, M. Angus affirme qu'il envisage, tout au long de la prochaine campagne, de renouer avec la base du parti. Il a déclaré qu'il avait toujours défendu un programme politique lié aux besoins des populations locales, et qu'il tente de parler au pouvoir le langage de la vérité.

«C'est de cette façon que vous enthousiasmez les gens, que vous signez des membres. C'est de cette façon que vous amenez les gens à donner», a-t-il fait valoir.

Avec des coffres dégarnis, l'un des principaux défis du NPD fédéral sera de rétablir son financement en vue des prochaines élections en 2019. Il devra aussi regagner le soutien des progressistes ayant voté pour les libéraux lors des plus récentes élections.

M. Angus a affirmé que le premier ministre Justin Trudeau n'avait pas la même compréhension que lui de la situation de la «classe moyenne», disant que tant les gouvernements libéraux que conservateurs avaient contribué à son érosion au cours des 25 dernières années.

«Je connais encore des gens qui tentent de subvenir à leurs besoins avec 12 $ l'heure et ne peuvent pas nourrir leur famille, a-t-il déclaré. Je sais ce qu'ils vivent: je peux le ressentir et je peux l'articuler. J'ignore si le premier ministre connaît ces gens car il ne semble pas que cela se reflète dans les politiques qu'il propose», a argué M. Angus.

Pour l'instant, le seul adversaire déclaré de M. Angus est son collègue de la circonscription de Burnaby-New Westminster, en Colombie-Britannique, Peter Julian.

Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron, annoncera ses intentions lundi.

D'autres politiciens, comme la députée fédérale de Churchill-Keewatinook Aski, au Manitoba, Niki Ashton, et le chef adjoint du NPD-Ontario, Jagmeet Singh, envisagent eux aussi de se lancer dans la course à la succession de Thomas Mulcair destitué par les délégués du parti, l'an dernier.

Le premier débat des candidats se déroulera le 12 mars à Ottawa. L'élection se déroulera en octobre.