La quasi-totalité du caucus du Bloc québécois se range derrière Martine Ouellet dans sa tentative de se faire élire chef de la formation indépendantiste.

La députée de l'Assemblée nationale a tenu une première conférence de presse à vie sur l'autre colline, à Ottawa, lundi, pour annoncer trois nouveaux appuis.

Elle s'est dite « très heureuse » d'avoir convaincu les élus Monique Pauzé, Michel Boudrias et Simon Marcil de se rallier à elle.

Ces appuis s'ajoutent à ceux de Gabriel Ste-Marie, Marilène Gill et Xavier Barsalou-Duval.

Six députés bloquistes sur les dix qui siègent aux Communes ont donc maintenant rejoint le camp Ouellet.

Le chef intérimaire du Bloc, Rhéal Fortin, et le président du parti, Mario Beaulieu, se sont engagés à demeurer neutres dans cette course qui connaîtra son aboutissement le 22 avril.

Les deux seuls députés non alignés du caucus, pour l'heure, sont le doyen, Louis Plamondon, ainsi que le leader parlementaire bloquiste en Chambre, Luc Thériault.

La seule autre personne qui a levé la main pour prendre les commandes du Bloc québécois est Félix Pinel, qui a été candidat bloquiste dans Rivière-des-Mille-Îles au dernier scrutin.

Entourée de ses trois nouveaux alliés dans le foyer des Communes, la candidate Ouellet a été contrainte de se défendre d'avoir amorcé la course avec un accroc aux règles éthiques.

Le Journal de Québec rapportait dans son édition de samedi dernier que le président d'élection du Bloc, Pierre Bouchard, enquêterait pour savoir si elle a eu accès à une liste confidentielle des membres du parti à laquelle elle n'aurait pas dû avoir droit.

Les règles de la course à la direction stipulent que cette liste est mise à la disposition des candidats « à la suite de l'acceptation du bulletin de mise en candidature par le président d'élection ». Or, la candidature de Mme Ouellet n'est pas encore officialisée.

Devant les journalistes de la presse parlementaire, lundi, la principale intéressée a juré n'avoir jamais eu accès à cette liste et assuré n'avoir enfreint aucune règle.

« Non. Pas du tout », a-t-elle tranché.

Lorsqu'on lui a demandé qui pouvait être à l'origine du courriel récemment envoyé aux militants bloquistes qui a attiré l'attention du président d'élection, elle a rappelé qu'elle travaillait depuis des années avec des gens qui font de l'organisation dans les cercles souverainistes.

« Ces gens-là ont des réseaux de contacts et c'est sûr qu'ils mettent à profit leur réseau de contacts personnels », a suggéré Martine Ouellet.