La rumeur voulant que Sarah Palin soit nommée ambassadrice des États-Unis au Canada n'amuse pas trop l'opposition néo-démocrate à Ottawa.

Le député Nathan Cullen a estimé jeudi que si cette nomination s'avérait, le Canada devrait composer avec deux Donald Trump.

Le poste est vacant depuis la démission, le mois dernier, de l'ambassadeur Bruce Heyman, nommé par le président Barack Obama en septembre 2013. M. Heyman a présenté sa démission le jour de l'assermentation du nouveau président américain.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a alimenté les rumeurs sur Sarah Palin, mercredi, en refusant d'exclure la possibilité que l'ancienne colistière de John McCain à l'investiture républicaine de 2008 soit pressentie pour devenir ambassadrice au Canada.

Nathan Cullen a soutenu qu'il serait difficile pour le Canada de prendre au sérieux Mme Palin, et que cette nomination pourrait donc nuire aux efforts d'Ottawa visant à établir de bonnes relations avec l'administration Trump. Le député de Colombie-Britannique estime que l'ancienne gouverneure de l'Alaska «n'a jamais été très à l'aise avec la vérité».

Son collègue ontarien Charlie Angus a soutenu jeudi sur Twitter qu'une telle nomination illustrerait le peu d'estime dont jouit le Canada au sein de l'administration Trump.

Déjà la cible d'innombrables plaisanteries durant la campagne présidentielle de 2008, au terme de laquelle elle aurait pu devenir vice-présidente des États-Unis, Sarah Palin subit les moqueries de Canadiens sur les médias sociaux depuis la déclaration évasive du secrétaire de presse Spicer, mercredi.