Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, veut attendre avant de s'avancer sur les conséquences du possible déménagement de l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem - un engagement qu'a pris le président désigné des États-Unis, Donald Trump.

En conférence de presse à Montréal, vendredi, M. Trudeau a affirmé qu'il allait se prononcer lorsqu'il s'agira «d'actions concrètes», ajoutant qu'il ne souhaitait pas commenter des engagements «théoriques et hypothétiques».

Comme certains de ses prédécesseurs, M. Trump a promis de déménager l'ambassade des États-Unis à Jérusalem - une décision qui susciterait la grogne des Palestiniens qui considèrent Jérusalem-Est comme étant sur leur territoire.

L'avocat David Friedman, qui a été nommé ambassadeur américain en Israël par M. Trump, a dit récemment qu'il travaillerait «de l'ambassade américaine dans la capitale éternelle d'Israël, Jérusalem», bien que l'établissement soit actuellement situé à Tel-Aviv.

Cette déclaration a provoqué la colère des groupes juifs libéraux.

Une telle décision aurait pour conséquence d'éloigner les États-Unis de la communauté internationale, dont l'Europe occidentale et le monde arabe.

M. Trudeau a rappelé la position du Canada, qui consiste à faire la promotion de la «solution à deux États» entre les Israéliens et les Palestiniens qui serait «négociée directement et mise en place» par les deux parties.

«J'espère que la nouvelle administration aux États-Unis comprend que d'instaurer une solution efficace à deux États signifie de respecter et d'encourager des gestes positifs qui unissent les gens», a-t-il soutenu.