Course à la direction du PCC: Bernier obtient un autre appui de taille

Après avoir obtenu l'appui de l'ancien ministre Tony Clement, le candidat à la direction du Parti conservateur Maxime Bernier voit un autre élu influent de sa formation politique se rallier à sa campagne : le député conservateur de la Colombie-Britannique, Dan Albas.

M. Albas, qui mène la charge depuis plusieurs mois à la Chambre des communes pour que le gouvernement Trudeau intensifie ses efforts afin d'abolir les barrières au commerce interprovincial, confirmera qu'il donne son appui à Maxime Bernier aujourd'hui au cours d'une conférence de presse à Ottawa, a appris La Presse.

En entrevue, hier, M. Albas a soutenu que le Parti conservateur a besoin d'un leader qui va s'attaquer au statu quo et remettre l'économie sur les rails de la croissance. Selon lui, Maxime Bernier a présenté les meilleures idées pour faire voler en éclats le statu quo et donner du tonus à une économie stagnante.

En outre, M. Albas, qui représente la circonscription de Central Okanagan-Similkameen-Nicola aux Communes, juge essentiel que le prochain chef du Parti conservateur soit bilingue dès son entrée en fonction afin de bien communiquer les politiques du parti dans les deux langues officielles. Le député conservateur suit d'ailleurs lui-même des cours de français et a mené une partie de l'entrevue avec La Presse dans la langue de Molière.

« IMPORTANT » BILINGUISME

« Je fais partie de l'équipe Bernier », a affirmé d'emblée M. Albas. « Il y a plusieurs raisons qui expliquent ma décision. Ça prend quelqu'un qui est prêt à mettre de côté sa vie personnelle pour servir comme chef. Et ça prend quelqu'un qui a une vision bien articulée non seulement pour le parti, mais aussi pour le pays - une vision positive, qui inspire et qui s'attaque au statu quo. Ça prend aussi quelqu'un qui est capable de communiquer cette vision dans les deux langues officielles. C'est très important », a déclaré M. Albas.

« Mon travail, maintenant que j'ai pris ma décision, c'est de m'assurer que M. Bernier soit élu par les militants du parti de sorte qu'il devienne un de ces leaders transformationnels », a ajouté M. Albas, qui sera coprésident de la campagne de M. Bernier en Colombie-Britannique.

Le député a indiqué qu'il appuie les politiques de M. Bernier visant à réduire la taille de l'État, à prendre les moyens pour abolir les barrières qui limitent le commerce interprovincial et à réduire le fardeau fiscal des contribuables et des entreprises.

« Je suis en faveur du libre-échange, ici au Canada et à l'étranger. Je suis un fédéraliste qui veut que l'on respecte les compétences des provinces. Et M. Bernier a des politiques qui vont favoriser la croissance de l'économie », a-t-il dit.

D'AUTRES ALLIÉS

Outre MM. Albas et Clement, M. Bernier a aussi l'appui des députés Jacques Gourde (Québec), Tom Kmiec (Alberta) et Alex Nuttall (Ontario). Les sénateurs conservateurs Nicole Eaton, Lynne Beyak et Stephen Greene se sont aussi rangés à son camp. D'autres députés pourraient se rallier à sa cause au début de la nouvelle année.

En tout, 14 candidats briguent la direction du Parti conservateur. Mais tout près de la moitié d'entre eux sont incapables de parler français. Le prochain débat des candidats aura d'ailleurs lieu en français à Québec le 17 janvier 2017.