Trois nouveaux commissaires ont été nommés pour remplacer le panel chargé de mener des audiences publiques sur Énergie Est qui s'était récusé à l'automne, a appris La Presse canadienne.

Les trois personnes nommées - Marc Paquin (du Québec), Don Ferguson (du Nouveau-Brunswick) et Carole Malo (de l'Ontario) - sont toutes bilingues.

Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Jim Carr, annoncera formellement leur nomination à titre de «membres temporaires» à l'Office national de l'énergie (ONÉ), plus tard en journée, lundi. Selon les règles de l'organisme de réglementation, c'est le président de l'ONÉ qui assigne officiellement aux nouveaux commissaires le projet qu'ils doivent étudier.

Ceux-ci auront vraisemblablement pour mandat de remplacer les trois commissaires qui ont démissionné en septembre, alors que l'Office faisait l'objet d'allégation de partialité. Deux d'entre eux, soit Lyne Mercier et Jacques Gauthier, avaient rencontré secrètement l'ex-premier ministre du Québec Jean Charest, alors que ce dernier agissait comme consultant pour TransCanada, le promoteur du pipeline Énergie Est.

Devant le tollé soulevé par cette réunion, le panel avait rendu les armes et s'était récusé, expliquant vouloir ainsi préserver «l'intégrité» de l'ONÉ.

Depuis, le processus d'évaluation du projet d'oléoduc Énergie Est a été mis sur la glace. Il reviendra à l'ONÉ de déterminer s'il juge approprié de faire table rase et recommencer les consultations du début, avec l'arrivée des nouveaux commissaires.

Les trois personnes nommées par M. Carr proviennent d'horizons différents. Marc Paquin siège notamment au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement du Québec (BAPE) et est président d'UNISFÉRA, une firme de consultants qui travaille notamment en développement durable.

Don Ferguson, ancien sous-ministre du Nouveau-Bruswick, est codirecteur de On Point Consulting, cabinet-conseil spécialisé entre autres dans la gouvernance.

Le parcours de Carole Malo est davantage lié à l'énergie. Elle a notamment été directrice chez Hydro-Québec et dirige actuellement son cabinet spécialisé dans le conseil stratégique dans différents secteurs, dont l'infrastructure et l'énergie.

Ils auront la tâche d'écouter les points de vue sur ce projet de pipeline de 4500 kilomètres qui, s'il est construit, transportera 1,1 million de barils de pétrole par jour de l'Alberta jusqu'au Nouveau-Brunswick.