Se disant préoccupé par les révélations au sujet des activités de surveillance menées par le Service de police de la ville de Montréal et la Sûreté du Québec auprès de journalistes,  le premier ministre Justin Trudeau affirme avoir obtenu l'assurance de la part des patrons de la GRC et du SCRS qu'ils ne se livrent pas à de telles activités.

En mêlée de presse, jeudi, M. Trudeau a indiqué avoir pris l'initiative de communiquer avec le commissaire de la GRC, Bob Paulson, et le directeur du SCRS, Michel Coulombe, afin de s'assurer que les règles et les lois fédérales qui s'appliquent à ces deux organisations soient respectées.

Il a dit avoir eu ces conversations dans la foulée des révélations selon lesquelles le SPVM a espionné le journaliste de La Presse Patrick Lagacé pendant près de six mois, soit entre janvier et juin de cette année.

«D'abord, comme tous les Canadiens, je suis avec préoccupation cette histoire qui sort de ma ville, de ma province. C'est certain que les Canadiens sont préoccupés par la liberté de la presse. Mon gouvernement est préoccupé par la liberté de la presse parce qu'on sait à quel point c'est essentiel pour une démocratie qui fonctionne bien et une société libre et qui veut le rester. Donc, dès qu'on a commencé à avoir ces nouvelles, j'ai communiqué avec le commissaire de la GRC, et le SCRS, pour m'assurer qu'effectivement il n'y a aucune activité de ce genre qui se passe au niveau fédéral», a affirmé M. Trudeau.

«Nous avons des balises et des règles et des paramètres très stricts en vigueur. On m'a assuré qu'ils sont tous en train d'être suivis. On peut être rassuré qu'au niveau fédéral, on n'a pas cette situation», a ajouté le premier ministre.

M. Trudeau s'est tout de même dit prêt à examiner à toute mesure qui pourrait renforcer la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes.

«Je pense qu'avec ces nouvelles, on va certainement avoir des réflexions sur comment, en tant que société, nous devons assurer la protection des journalistes et de leurs sources confidentielles. Je sais que dans un monde où il y a quand même des dangers, nous devons être responsables dans notre fonctionnement. Mais c'est fondamental à nos valeurs, à notre identité en tant que pays libre et juste que les journalistes puissent faire leur travail pour informer les Canadiens et donc de protéger leurs sources confidentielles», a ajouté M. Trudeau.