Le Nouveau Parti démocratique (NPD) réclame la création d'un comité spécial pour superviser les ventes d'armes à l'étranger.

La formation politique estime que les parlementaires ont le devoir de se pencher sur l'étude du régime canadien des licences d'exportation d'armes et des ventes d'armes internationales proposées.

Car « les Canadiens se préoccupent des ventes d'armes à des pays connus pour leur non-respect des droits de la personne, dont l'Arabie saoudite, la Libye et le Soudan », stipule la motion qui sera déposée jeudi en Chambre par la députée Hélène Laverdière.

Les libéraux défendent tant bien que mal, depuis qu'ils ont été portés au pouvoir, un lucratif contrat de véhicules légers blindés conclu avec l'Arabie saoudite sous l'ancien gouvernement conservateur.

En campagne électorale, le NPD avait lui aussi plaidé que cette entente ne pouvait être résiliée puisque le gouvernement canadien se devait d'honorer sa signature.

Un groupe mené par le professeur de droit et ex-député bloquiste Daniel Turp conteste le contrat.

En avril dernier, dans une déclaration assermentée déposée en preuve devant la Cour fédérale, ce groupe a plaidé que le Canada viole le droit international humanitaire en vendant des véhicules blindés à l'Arabie saoudite.

La motion néo-démocrate devrait faire l'objet d'un vote aux Communes lundi ou mardi prochain.