L'opposition néo-démocrate demande au premier ministre Justin Trudeau de préciser les mesures qu'il a mises en place afin d'exercer un contrôle accru sur l'utilisation des fonds publics par les ministres.

La commissaire à l'éthique et aux conflits d'intérêts a confirmé mardi qu'elle se pencherait sur la décision de la ministre de la Santé, Jane Philpott, de retenir les services de limousine d'une entreprise appartenant à un militant libéral qui avait fait campagne pour elle l'an dernier.

Par ailleurs, la ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, est dans une mauvaise passe depuis qu'on a appris que son ministère avait payé 6600 $ pour documenter en photos le passage de la délégation canadienne à la conférence sur le climat de Paris, en décembre.

Les députés néo-démocrates Alexandre Boulerice et Charlie Angus demandent maintenant au premier ministre de préciser les gestes qu'il a posés pour contrer cette «culture de dépenses douteuses».

Selon eux, ces affaires semblent violer les normes d'éthique établies par le premier ministre dans ses lettres de mandat envoyées à tous les ministres, en novembre.

Dans ces lettres de mandat, M. Trudeau indiquait à ses ministres qu'il souhaitait un gouvernement «transparent, honnête et redevable envers les Canadiens et les Canadiennes, qui respecte les normes d'éthique les plus rigoureuses, qui porte une attention soutenue à la gestion des fonds publics et observe la plus grande prudence dans ce domaine».

À la suite des affaires Philpott et McKenna, M. Trudeau a promis «des façons plus contraignantes» de dévoiler, avec transparence, l'utilisation des fonds publics, mais le cabinet du premier ministre n'a pas encore précisé ces nouvelles mesures.