Le premier ministre du Yukon croit que ses homologues des provinces et territoires sont déterminés à libéraliser davantage les échanges commerciaux à l'intérieur du pays.

Darrell Pasloski accueille à compter de mercredi ses 12 homologues des provinces et territoires, de même que les dirigeants des cinq organismes autochtones nationaux, pour une réunion de trois jours du Conseil de la fédération, à Whitehorse.

La libre circulation des biens entre les provinces figure - avec la santé - en bonne place de l'ordre du jour de la rencontre semestrielle des chefs de gouvernement. Le premier ministre Pasloski, qui préside cette année le Conseil de la fédération, estimait mardi qu'il ne devrait pas y avoir plus de barrières au commerce interprovincial qu'aux exportations vers des pays qui ont conclu un accord de libre-échange avec le Canada.

La première ministre Christy Clark a illustré la chose en déplorant que le vin de Colombie-Britannique soit introuvable en Ontario alors qu'il est vendu un peu partout dans le monde.

Un nouvel accord impliquant les gouvernements fédéral et provinciaux est en préparation à l'échelle ministérielle et les premiers ministres devraient en consulter une ébauche cette semaine.

Déjà, il y a trois ans, la Colombie-Britannique, l'Alberta et la Saskatchewan ont créé une zone de libre-échange pour améliorer la fluidité de la main-d'oeuvre et réduire la bureaucratie entre elles. Des initiatives du genre ont aussi été prises dans les Maritimes.

La journée de mercredi sera principalement consacrée aux Autochtones, qui sont invités à la grande table du Conseil de la fédération. Les premiers ministres se retrouveront entre eux jeudi et vendredi pour discuter notamment de financement des soins de santé, de changements climatiques et d'énergie, ainsi que de la réforme du Régime de pensions du Canada. Une conférence de presse de clôture est prévue vendredi après-midi.

Le premier ministre fédéral ne participe pas à ces réunions du Conseil de la fédération, un organisme créé en 2003 sous l'impulsion du premier ministre québécois Jean Charest.