Le premier ministre Justin Trudeau a émis des doutes sur la fiabilité de l'avion de chasse furtif américain F-35, au moment où son gouvernement examine ses options pour le remplacement de sa flotte vieillissante de F18.

«Les conservateurs (...) se sont accrochés à un avion qui ne fonctionne pas et qui est loin de pouvoir fonctionner», a répondu M. Trudeau à l'opposition au Parlement qui lui reprochait de vouloir choisir un autre appareil que le F-35 pour le remplacement des F-18 de McDonnell Douglas.

«C'est un problème dont nous avons hérité et que nous allons régler», a-t-il promis.

Avec des F-18 désuets et des nouveaux appareils qui se font attendre, «nos forces armées sont dans une situation où elles ne peuvent honorer leurs engagements auprès de l'OTAN et du Norad», le commandement militaire chargé de la sécurité aérienne des États-Unis et du Canada, a déploré le dirigeant libéral.

Le gouvernement conservateur avait initialement prévu en 2010 d'acheter 65 appareils F-35 de Lockheed Martin, mais avait finalement élargi sa quête à d'autres appareils en 2012 face à l'explosion des coûts d'acquisition.

En campagne électorale à l'automne dernier, Justin Trudeau avait assuré que le Canada n'achèterait pas les F-35 et avait promis de lancer un appel d'offres, remettant en course le Rafale de Dassault, l'Eurofighter Typhoon, le Super Hornet ou encore le Grippen du Suédois Saab.

Lundi, le quotidien National Post avait indiqué que le Canada pourrait se tourner vers le Super Hornet pour remplacer ses F-18. En service depuis 1982, ces derniers ont fait l'objet d'une mise à niveau et leur retrait de la flotte a été reporté de 2020 à 2025.

Les déclarations de M. Trudeau surviennent après que la chaîne publique CBC a révélé lundi soir que le Canada n'avait pas honoré un paiement de 32 millions de dollars au titre de sa contribution au développement du F-35.