Le Nouveau Parti démocratique (NPD) craint que les organismes qui s'opposent à la fin de la livraison du courrier à domicile manquent de temps pour soumettre leur point de vue au groupe de travail chargé d'étudier l'avenir de Postes Canada.

Le gouvernement libéral a lancé au début du mois un processus consultatif pour évaluer les «options viables» pour l'avenir de Postes Canada. Sur la table: l'avenir de la livraison du courrier porte-à-porte et l'implantation de boîtes postales en milieu urbain, entre autres.

Une date butoir officieuse aurait été imposée pour les groupes - syndicats, regroupements pour la défense des aînés ou des personnes handicapées, etc. - afin qu'ils soumettent leur mémoire. Et elle arrive à grands pas: le 23 juin, selon une information transmise par courriel par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada au Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP).

Le problème, selon le NPD, c'est que cette date ne figure pas sur le site web du gouvernement. La députée de Jonquière et ancienne factrice Karine Trudel craint que des organismes soient pris de court et manquent le bateau.

La situation porte particulièrement à confusion puisque le public, lui, a jusqu'à la fin juillet pour faire part de son opinion sur la question, et que les conclusions du groupe de travail mis sur pied par Ottawa ne sont attendues qu'en septembre.

En entrevue, Mme Trudel se dit déçue d'un tel «manque de transparence». Elle demande au gouvernement de Justin Trudeau de mettre les informations à jour sur son site web afin que tous aient l'heure juste.

Le groupe de travail doit remettre son rapport à un comité parlementaire, qui sillonnera le pays pour entendre le point de vue des gens. Ce comité devrait livrer ses recommandations avant la fin de l'année 2016.