Le premier ministre Justin Trudeau rencontrera son homologue japonais, mardi, pour discuter des liens d'affaires entre les deux pays et de la coopération sur les questions de sécurité avant le sommet du G7, qui aura lieu plus tard cette semaine.

L'ordre de jour de M. Trudeau pour sa rencontre avec le premier ministre Shinzo Abe inclut des sujets comme l'investissement, l'éducation et le commerce, notamment le traité de libre-échange impliquant 12 pays connu sous le nom du Partenariat Transpacifique.

Avec l'espoir d'attirer des investissements au Canada, M. Trudeau rencontrera aussi des représentants du secteur automobile, dont les présidents de trois fabricants: Honda, Toyota et Subaru.

Trudeau et sa femme, Sophie Grégoire-Trudeau, visiteront le sanctuaire Meiji et rencontreront pour la première fois l'empereur et de l'impératrice du Japon avant que le premier ministre ne parle avec M. Abe.

De son côté, M. Abe devrait soulever un sujet important pour les Japonais: la sécurité régionale.

Le Japon est profondément inquiet des récents tests nucléaires et les tirs de missiles de la Corée, des conflits territoriaux avec la Chine dans la mer de Chine.

À la suite de leur rencontre en février, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion et son homologue japonais Fumio Kishida ont publié un communiqué reconfirmant leur engagement à maintenir des règles maritimes basées sur la loi internationale.

Sans nommer la Chine, ils ont aussi déclaré qu'ils s'opposaient à l'utilisation de l'intimidation, de la force et des actions unilatérales visant à changer le statu quo dans l'Asie-Pacifique.

Au sujet de la Chine, le professeur de droit de l'Université Keio, Masayuki Tadokoro, a indiqué que le Japon allait écouter attentivement l'opinion de M. Trudeau. Selon lui, les autorités japonaises craignent par-dessus tout que le Canada ne veuille pas adopter une position très forte en raison de ses intérêts économiques en Chine.

«Le Canada a toujours regardé vers l'est et vers le sud parce que c'est un pays atlantique, a déclaré l'ambassadeur du Japon au Canada, Kenjiro Mondi, la semaine dernière. Le Canada est aussi une nation pacifique et c'est seulement récemment que les Canadiens ont commencé à regarder à l'Ouest - mais seulement d'un point de vue économique.»

M. Abe devrait aussi demander à M. Trudeau de prendre rapidement une décision afin d'ouvrir le marché des exportations du gaz naturel liquéfié vers le Japon.

Le Japon, le plus important importateur de gaz naturel liquéfié, espère que le Canada distribuera les permis environnementaux nécessaires pour l'exporter à partir de la Colombie-Britannique.

M. Monji a indiqué que ce type de gaz naturel était une source d'énergie très importante pour son pays, ce qui fait du Canada un des exportateurs les plus prometteurs vers le Japon. Il a souligné que les entreprises japonaises sont impliquées dans plusieurs projets de gaz naturel liquéfié au Canada.

La visite de M. Trudeau à Tokyo survient alors que le sommet du G7 se déroulera jeudi et vendredi à Ise-Shima.