Malgré certaines améliorations au cours des 10 dernières années, il reste encore beaucoup à faire au gouvernement fédéral en matière de langues officielles, a conclu le Commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, dans le dernier rapport de son mandat d'une décennie.

M. Fraser a présenté deux recommandations principales : de permettre aux Canadiens d'être jugés dans la langue officielle de leur choix devant les tribunaux et de mieux définir la façon dont les services fédéraux sont fournis par le gouvernement fédéral aux communautés de langue officielle en situation minoritaire.

L'ancien journaliste a de plus noté que plusieurs enjeux restent à régler par Ottawa, dont la difficulté de se faire servir dans les deux langues officielles dans diverses institutions fédérales, dont les aéroports et les postes frontaliers, et le défi pour des employés fédéraux de travailler dans la langue de leur choix dans des régions désignées bilingues.

« L'expérience des dix dernières années montre que trop de recours doivent encore être déposés pour amener les gouvernements et les institutions fédérales à respecter les obligations que leur confèrent la Charte et la Loi [sur les langues officielles] », a-t-il de plus dénoncé.

M. Fraser a tout de même noté certaines améliorations, notamment au niveau de l'évaluation de conformité de 33 institutions fédérales au cours des 10 dernières années. « J'ai remarqué que les améliorations sont souvent liées à un changement à la direction des ministères et des organismes », a-t-il écrit dans son rapport déposé au Parlement jeudi.

« Le Canada est réellement formé de deux communautés principalement unilingues qui vivent côte à côte », maintien Graham Fraser après une décennie en poste. Néanmoins, « la bonne nouvelle est qu'après six changements de gouvernement depuis l'adoption de la Loi en 1969, la politique linguistique du Canada est toujours au coeur des valeurs et de l'identité canadiennes ».