Un projet de loi destiné à protéger les Canadiens contre l'utilisation par des tiers de résultats de tests génétiques a été adopté à l'unanimité en troisième lecture au Sénat, et est maintenant transmis à la Chambre des communes.

En vertu de ce projet de loi, déposé par le sénateur de Nouvelle-Écosse James Cowan, les citoyens qui passent des tests génétiques pour des motifs médicaux ne seraient plus tenus d'en révéler les résultats à des tiers, comme des compagnies d'assurance ou de futurs employeurs.

Le député libéral Robert Oliphant, qui appuie le projet de loi, a expliqué mardi que les lois canadiennes accusaient du retard sur la science, et que le risque de « discrimination génétique » était bien réel aujourd'hui.

Selon le député ontarien, ces craintes peuvent pousser certains patients à renoncer à subir des tests génétiques qui sont pourtant recommandés par leur médecin - par exemple pour prévenir les enfants de maladies congénitales, ou pour connaître les prédispositions génétiques à contracter une maladie en particulier.

M. Oliphant soutient que le projet de loi doit être adopté pour protéger les droits des Canadiens, alors que les tests génétiques sont de plus en plus fréquents.

Selon John Fleming, président du conseil de l'organisme Cancer de l'ovaire Canada, les professionnels de la santé craignent en effet que certaines patientes renoncent à subir un test génétique visant à déterminer si elles sont à risque de développer ce type de cancer.

Les compagnies d'assurance s'opposent à ce projet de loi, parce que les tests génétiques leur permettent de déterminer les risques liés à chaque assuré.