La première phase du programme libéral d'infrastructures couvrira les nouveaux projets à condition que ces derniers soient achevés en trois ans, ont récemment appris les provinces.

Cette nouvelle a été annoncée dans des lettres écrites par le ministre fédéral de l'Infrastructure, Amarjeet Sohi, à l'intention de ses homologues provinciaux, et dévoilée lundi.

Les coûts pour les projets concernant le transport en commun ainsi que la gestion et le traitement des eaux usées seront admissibles rétroactivement à partir du 1er avril, ce qui signifie que les travaux pourront démarrer dès maintenant.

Selon les missives, les nouveaux fonds consacrés aux infrastructures couvriront aussi les coûts relatifs à la conception et à la planification des futurs projets d'agrandissement pour les réseaux de transport public de même que les systèmes d'aqueduc et de gestion des eaux usées afin d'aider les municipalités à respecter les exigences réglementaires.

La première phase du programme libéral de 10 ans doit se terminer en 2019, soit juste avant que les Canadiens ne retournent aux urnes, et servira essentiellement à réparer les routes, les conduites et les infrastructures de transport en commun vieillissantes partout à travers le pays.

Durant les deux premières années, 6,6 milliards $ seront versés aux provinces et aux villes. Cette somme ne comprend pas l'argent promis aux Premières Nations et aux universités pour leurs propres infrastructures.

Conformément à leur promesse électorale, les libéraux se sont engagés dans le budget à doubler les dépenses en infrastructures au cours des dix prochaines années, pour un investissement total de 120 milliards $.

Les lettres que M. Sohi a transmises la semaine dernière aux provinces fournissent également les grandes lignes des changements apportés au programme d'infrastructures existant du gouvernement fédéral, le Nouveau Fonds Chantiers Canada (NFCC).

Il reste encore quelque 8,7 milliards $ dans les coffres du NFCC destinés aux provinces et aux territoires, et les libéraux ont dit vouloir dépenser cet argent d'ici les deux prochaines années.

Les missives précisent que le gouvernement fédéral a, pour ce faire, décidé d'élargir les critères du NFCC afin d'y inclure des projets qui ne l'étaient pas auparavant, dont les travaux pour les autoroutes et les routes secondaires dans les petites provinces comme l'Île-du-Prince-Édouard et les systèmes de traversiers.

D'après M. Sohi, Ottawa a également l'intention de défrayer jusqu'à la moitié de la facture pour les projets visant à atténuer les dégâts causés par les catastrophes naturelles, incluant ceux contre les inondations en Alberta et au Manitoba, ainsi que tout projet réalisé en vertu d'un partenariat privé-public.