Le député de Beauce Maxime Bernier a déposé officiellement ses papiers de candidature au poste de chef du Parti conservateur du Canada (PCC).

Il est le second candidat à se lancer dans la course après la députée ontarienne Kellie Leitch, qui a annoncé sa candidature mercredi.

M. Bernier a déposé jeudi son formulaire, un chèque de 25 000 $ et les signatures exigées aux locaux du PCC à Ottawa, disant qu'il s'agissait là d'un moment « qu'il attendait depuis longtemps ». Adepte de course à pied, l'ex-ministre des Affaires étrangères s'est dit prêt pour ce long marathon, alors que la course durera plus d'un an.

« C'est la course de ma vie, et je suis en forme pour faire en sorte d'arriver au fil d'arrivée avec beaucoup de succès et beaucoup de Canadiens derrière moi, derrière ces idées de liberté et responsabilité individuelles, et d'équité », a-t-il signalé.

M. Bernier pourrait bien être l'unique prétendant québécois à la succession de Stephen Harper. Le Québec est par ailleurs la seule province où la formation politique a augmenté son nombre de sièges lors des dernières élections, passant de 5 à 12 élus.

« J'ai bien appris et j'ai évolué »

Il a entamé sa carrière sur la scène politique fédérale en 2006 alors que les conservateurs tentaient de remédier à leur incapacité à faire élire au moins un député au Québec lors du scrutin de 2004. Il a gravi rapidement les échelons pour devenir l'année suivante ministre des Affaires étrangères, un poste qu'il a dû abandonner dans la foulée de l'affaire Julie Couillard.

M. Bernier ne croit pas qu'il sera pris à la légère malgré cette histoire. « Ça fait partie du personnage politique et puis je dois vivre avec. Et puis j'ai démontré aux Canadiens qu'après ça, j'ai bien appris et j'ai évolué », a-t-il soutenu.

Il avait dû démissionner de ses fonctions ministérielles après avoir laissé des documents confidentiels chez son ex-amie de coeur, une proche des Hells. Il ne semble pas voir l'épisode comme un événement irrécupérable. « Quand je regarde les caricatures à ce sujet -là, j'en ris comme les autres Canadiens », a-t-il affirmé.

Les conservateurs choisiront un nouveau chef le 27 mai 2017.

L'un des atouts de M. Bernier est son bilinguisme. Les autres candidats possibles à l'aise dans les deux langues sont les députés Jason Kenney et Michael Chong et, avec plus de difficulté, Tony Clement.

Les ex-ministres Lisa Raitt et Peter MacKay, de même que l'homme d'affaires Kevin O'Leary, sont également considérés comme de potentiels candidats à la succession de Stephen Harper.