Seulement 39 candidatures du Québec ont été soumises au comité chargé de faire des recommandations au premier ministre Justin Trudeau en février pour nommer cinq nouveaux sénateurs à la Chambre haute.

Un rapport de ce comité consultatif rendu public mardi précise que 284 candidatures ont été soumises au total dans les trois provinces visées, soit le Québec, l'Ontario et le Manitoba. Trente-neuf, soit environ 14 %, provenaient du Québec. En tout, 51 provenaient du Manitoba et 194 de l'Ontario.

Ces candidatures devaient être présentées par les quelque 400 organisations consultées à travers le pays, dont le Barreau du Québec, la Chambre de commerce du Canada, la Croix-Rouge canadienne et Équiterre.

Les gouvernements du Québec et des autres provinces n'ont pas été consultés directement sur ces candidatures, selon le rapport.

Ottawa devait nommer cinq nouveaux sénateurs lors de cette première phase, dont un du Québec, deux de l'Ontario et deux du Manitoba. Le premier ministre Trudeau a finalement décidé d'en nommer sept, dont deux du Québec : l'ancien éditorialiste en chef du quotidien La Presse, André Pratte, et l'athlète Chantale Petitclerc, qui a remporté plusieurs médailles d'or aux Jeux paralympiques.

Nouveau processus de nomination

Avant ces nominations, il y avait 24 sièges vacants au Sénat, qui compte en tout 104 sièges. M. Trudeau a l'intention de combler les 17 autres sièges vacants d'ici la fin de l'année. Le processus permanent, qui sera mis en oeuvre, doit inclure une consultation publique par l'entremise d'internet, où tous les Canadiens pourront suggérer des noms de personnes susceptibles d'accéder à la Chambre haute.

Ces démarches font partie des promesses électorales du Parti libéral du Canada en vue de réformer l'institution secouée par des scandales et des remises en questions au cours des dernières années.

Le comité consultatif est composé entre autres de l'ancienne médaillée d'or olympique Sylvie Bernier, du doyen de la faculté de droit de l'Université McGill Daniel Jutras, et de l'ancien président du Collège des médecins du Québec Yves Lamontagne.