À l'aube de la présentation de son premier budget, le ministre des Finances du Canada Bill Morneau fait face à une pression accrue de la part des Autochtones, qui espèrent que les libéraux passeront de la parole aux actes quant à leur objectif de réformer les accords fiscaux avec les Premières Nations.

Le porte-parole néo-démocrate en matière d'affaires autochtones Charlie Angus craint que les libéraux n'aient pas chiffré adéquatement plusieurs de leurs promesses à l'égard des Premières Nations - dont leur plan de mettre fin aux avis d'ébullition d'eau dans les réserves d'ici cinq ans.

Dans une lettre transmise à la ministre des Affaires autochtones Carolyn Bennett, M. Angus a expliqué que les chiffres soulignaient toute l'ampleur du problème : un avis d'ébullition est en vigueur depuis plus de 320 000 jours dans certaines communautés.

De plus, 136 avis concernant la qualité de l'eau potable étaient en place dans 92 communautés en date du mois de novembre - et cela exclut les réserves en Colombie-Britannique et dans les territoires.

Les solutions au problème pourraient coûter des milliards de dollars, selon une étude gouvernementale réalisée en 2011, qui est citée par M. Angus. Ce rapport indiquait que les services pour fournir de l'eau potable, ainsi que les coûts d'opération et d'entretien, se chiffreraient à 419 millions de dollars par année.

Les libéraux ont fait plusieurs autres promesses aux communautés autochtones, dont la levée du plafonnement à deux pour cent sur le financement des programmes pour les Premières Nations.

Bill Morneau déposera son budget mardi.