Le Canada envisage de fournir le gros du contingent de la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) en remplacement des forces brésiliennes dès l'automne prochain, selon l'édition de mercredi du quotidien Le Devoir.

Lors de la visite du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à Ottawa il y a un mois, le premier ministre Justin Trudeau avait clairement manifesté la volonté du Canada de se réengager dans les arcanes de l'organisation internationale.

Outre l'intérêt du Canada pour un siège au Conseil de sécurité, le dirigeant libéral avait assuré que le Canada voulait «contribuer davantage à la médiation, à la prévention des conflits et aux efforts de reconstruction post-conflits».

Ce réengagement canadien trouverait son illustration en prenant le commandement de la Minustah en envoyant un à deux milliers de soldats ou policiers, a indiqué Le Devoir.

Le commandement de la Minustah est actuellement assuré par le Brésil et le lieutenant-colonel Ajax Porto Pinheiro dont le mandat expire en octobre.

La Minustah a été déployée en Haïti en avril 2004, suite au départ en exil du président Jean-Bertrand Aristide, puis ses forces ont été renforcées après le séisme du 12 janvier 2010. Cette force internationale compte actuellement 2370 militaires, 2600 policiers et près de 1500 personnels civils, internationaux et nationaux.

Selon le journal québécois, cinq Casques bleus canadiens et 90 policiers sont déployés en Haïti. Ce contingent pourrait être porté entre 1000 ou 2000 soldats et policiers et le Canada assurerait le commandement de la Minustah où l'usage du français pourrait aussi jouer en faveur du Canada, comme l'avait mentionné M. Trudeau le mois dernier.