Le Canada caresse l'ambition d'obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies dès qu'il y aura une vacance, a fait savoir le premier ministre Justin Trudeau au terme d'une rencontre avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, jeudi.

Le Canada a subi un cuisant revers diplomatique en 2010 quand le gouvernement Harper a échoué dans sa tentative d'obtenir l'un des deux sièges vacants au sein du Conseil de sécurité. Jamais le Canada n'avait subi un tel revers dans l'histoire de la diplomatie canadienne. Le Portugal et l'Allemagne avaient finalement damé le pion au Canada.

En point de presse, jeudi, M. Trudeau a fait savoir que le Canada présentera à nouveau sa candidature lorsqu'il y aura à nouveau un siège vacant.

«Sur la question de la participation du Canada au Conseil de sécurité des Nations unies, j'ai indiqué au secrétaire général que je considère que vouloir se réengager aux Nations unies veut dire reprendre une place au Conseil de sécurité», a affirmé le premier ministre.

« Nous réfléchissons à divers scénarios qui pourraient se présenter dans les prochaines années (...) et nous allons avoir plus à dire quand nous allons déterminer notre approche là-dessus », a précisé le premier ministre.

Avant la gifle de 2010, le Canada, septième contributeur de l'ONU, avait toujours réussi à décrocher un siège au Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans chaque décennie depuis la création de l'ONU. La dernière fois que le Canada a obtenu un siège remonte à 1998-2000. Le Conseil de sécurité compte 10 membres non permanents, qui n'ont pas le droit de veto, contrairement aux cinq membres permanents que sont les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne.

Par ailleurs, M. Trudeau a profité de sa rencontre avec le secrétaire général de l'ONU pour réitérer son intention d'accroître le soutien du Canada aux opérations de maintien de la paix. Il n'a cependant pas précisé à combien pourrait passer le nombre de contributeurs canadiens sur le terrain, ni à quelles missions ils pourraient prendre part.