Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, affirme que le Canada devra dire non à certaines demandes faites par ses alliés dans la lutte contre les extrémistes islamistes.

Le ministre n'a cependant pas voulu préciser si certains membres de la coalition avaient demandé au Canada de poursuivre les frappes aériennes en Irak et en Syrie.

«Nous ne pouvons dire oui à tout, a-t-il expliqué mercredi. Lorsque notre plan sera dévoilé, il ne contiendra pas tout ce que nos alliés nous ont demandé de faire, mais ce sera assez près de ce qu'ils attendent de nous.»

M. Dion discute de la future contribution du Canada à la mission contre le groupe armé État islamique dans le cadre d'une importante réunion d'experts en Affaires étrangères à Ottawa. Il assure que la nouvelle contribution libérale sera importante.

Les libéraux ont annoncé le retrait des six CF-18 canadiens de la mission de bombardement de la coalition menée par les États-Unis, un geste qui a été critiqué par l'opposition conservatrice.

M. Dion n'a pas précisé à quel moment le gouvernement annoncerait son nouveau plan, mais a dit que le Canada continuerait à contribuer aux frappes aériennes entre-temps.

«Le plan n'a pas été dévoilé parce que le plan actuel est toujours là. Il n'y aura pas de temps mort. Nous sommes toujours impliqués», a-t-il avancé.

Il a ajouté qu'il se rendrait à Rome la semaine prochaine pour une autre rencontre majeure des partenaires de la coalition.

M. Dion n'a pas fait de cas du fait que le Canada n'ait pas été invité à une récente réunion de la coalition menée par les Américains. Il a expliqué que de telles rencontres avaient parfois lieu, mais que le Canada était toujours informé des développements par les États-Unis.

Selon Stéphane Dion, le Canada effectue de deux à trois pour cent des frappes aériennes de la coalition et il croit que cette contribution pourra être remplacée.

David Perry, analyste principal à l'Institut canadien des affaires mondiales, affirme pour sa part que même si les avions canadiens ont compté pour un faible pourcentage des frappes aériennes, la contribution du Canada a été plus importante que ne l'indiquent les statistiques.

«Le Canada a effectué plusieurs des missions les plus difficiles depuis un bon moment et cela va cesser», a-t-il expliqué.