Longtemps considéré comme un grand ami et allié de l'ex-premier ministre conservateur Stephen Harper, Benyamin Nétanyahou a affirmé, jeudi, qu'il avait établi une très bonne relation avec le successeur libéral de M. Harper.

Le premier ministre israélien, qui se trouve à Davos cette semaine afin de participer au Forum économique mondial, a révélé que Justin Trudeau et lui avaient eu une belle rencontre lors d'un récent rassemblement international à Paris.

M. Nétanyahou a ajouté que M. Trudeau et lui avaient une «très, très bonne relation».

L'ancien gouvernement conservateur avait fait du soutien fort et indéfectible à Israël l'un des piliers de sa politique étrangère. Lors d'une visite en sol israélien en 2014, Stephen Harper avait même promis que le Canada défendrait l'État hébreu contre vents et marées.

Justin Trudeau s'est engagé à fournir un appui semblable à Israël, mais certains partisans canadiens de l'État hébreu ont accueilli cette promesse avec scepticisme.

Un scepticisme que ne partage pas Benyamin Nétanyahou, qui a assuré n'avoir aucun doute concernant le soutien des libéraux envers son pays, et ce, même après que le nouveau premier ministre eut annoncé le retrait des six avions canadiens de l'opération de frappes aériennes contre le groupe armé État islamique (ÉI) en Irak et en Syrie.

Jeudi, le premier ministre israélien a insisté sur le fait que le Canada avait absolument le droit de prendre une telle décision.

M. Trudeau a subi au moins deux fois de la pression durant le Forum de Davos au sujet du rappel des six CF-18 prenant part aux bombardements contre l'ÉI. Chaque fois, il a souligné l'expertise de l'armée canadienne en matière d'entraînement de forces de sécurité et de cueillette de renseignements, fruit d'une décennie de combats en Afghanistan.

«Nous avons vraiment beaucoup à offrir pour aider les milices et les troupes locales à être plus efficaces dans les combats directs», a déclaré le premier ministre dans une entrevue avec l'animateur de CNN Fareed Zakaria.

«S'il y a une chose que nous a apprise l'histoire récente, c'est bien que les conflits comme celui-là doivent être résolus sur le terrain avec des gens qui veulent reprendre leur pays aux terroristes.»

Interrogé au sujet de ce que le Canada prévoyait faire à propos de la crise des réfugiés syriens, il a répondu que les membres de la communauté internationale devaient faire en sorte que les réfugiés puissent retourner chez eux en Syrie s'ils le désiraient.

«Oui, un engagement sur le plan de la sécurité et militaire est nécessaire, et le Canada est déterminé à poursuivre sa participation au sein de la coalition qui a entamé une lutte militaire contre, par exemple, l'État islamique, même si nous allons retirer nos six avions de combat, a indiqué M. Trudeau. Nous allons nous engager militairement, mais d'autres façons.»