Le gouvernement fédéral songe à rembourser le coût des billets d'avion des réfugiés syriens qui sont arrivés au Canada avant que les libéraux ne soient au pouvoir, a indiqué mardi le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.

Jusqu'à l'assermentation du nouveau cabinet, le 4 novembre dernier, tous les réfugiés syriens arrivés dans le cadre du programme habituel de réinstallation devaient payer leur billet, en vertu de la politique canadienne mise en place il y a des dizaines d'années.

Le nouveau gouvernement libéral a décidé de renoncer à cette condition pour les 25 000 réfugiés syriens qu'il souhaitait accueillir au Canada d'ici mars 2016, et les 10 000 autres attendus d'ici la fin de l'année.

Par contre, les réfugiés en provenance d'autres pays arrivés après le 4 novembre doivent toujours payer leur billet d'avion, la plupart en contractant un prêt.

Or, une évaluation interne, entreprise sous l'ancien gouvernement conservateur, a conclu que cette pratique devrait être réexaminée parce qu'elle a un impact négatif sur la vie des réfugiés, qui peinent souvent à rembourser ce prêt.

Le nouveau ministre, John McCallum, a indiqué mardi que le gouvernement va examiner «très bientôt» le «cas particulier» des réfugiés syriens qui sont arrivés avant le 4 novembre - mais aussi tout le système de prêts aux réfugiés.

M. McCallum affirme qu'il s'attend à recevoir toute l'information sur cette question lorsqu'il rentrera à Ottawa après la réunion du cabinet, qui se tenait depuis dimanche à Saint-Andrews, au Nouveau-Brunswick.

«Nous déciderons alors s'il faut modifier cette politique», a-t-il indiqué mardi.