N'ayant pas le statut de parti officiel à la Chambre des communes, le Bloc québécois entend obtenir de la « visibilité » cette année en intervenant régulièrement sur le terrain, dans les réseaux sociaux et par le biais de médias.

C'est ce que déclare à La Presse Canadienne le député et président du Bloc, Mario Beaulieu, précisant que sa formation assurera une présence constante pour défendre les intérêts du Québec à Ottawa.

M. Beaulieu affirme que la « belle ouverture » manifestée par le premier ministre Justin Trudeau dès son élection s'est déjà tansformée en « fermeture » lorsqu'il s'agit du Québec.

Le député de la Pointe-de-l'Ile donne en exemple les récents propos du premier ministre qui a fait un parallèle entre les commentaires sur les musulmans du candidat à l'investiture républicaine aux États-Unis, Donald Trump, et la Charte des valeurs que voulait faire adopter le dernier gouvernement péquiste.

Mario Beaulieu constate également que Justin Trudeau serait disposé à négocier de « nation à nation » avec les peuples autochtones, ce que le Bloc appuie, mais qu'il ne serait pas prêt à le faire avec le Québec sur la même base.

Questionné sur la possibilité qu'il tente de solliciter de nouveau le poste de chef du Bloc québécois, Mario Beaulieu dit que « rien n'est écarté », mais il affirme du même souffle que le député Rhéal Fortin fait un travail exceptionnel et rassembleur comme chef intérimaire. Il ajoute toutefois que « l'avenir réserve parfois des surprises ».

M. Beaulieu souligne que ce sont les membres qui décideront de l'avenir du parti, et que le prochain conseil général, probablement à la fin du mois de février, permettra de faire le point.

Pour l'instant, Mario Beaulieu entend se consacrer notamment à la campagne sur l'indépendance lancée par le Bloc.