Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a affirmé, mardi, que le gouvernement libéral n'avait pas l'intention d'apporter des changements à la taxe sur les produits et services (TPS).

M. Morneau a fait cette déclaration sur Twitter dans le but de clarifier la position libérale sur ce point.

Plus tôt mardi, le ministre avait été directement interrogé à ce sujet, un journaliste lui ayant demandé s'il avait envisagé de hausser la TPS afin d'augmenter les revenus du gouvernement.

M. Morneau avait répondu qu'il faudrait d'abord compléter le processus pré-budgétaire avant de pouvoir fournir aux Canadiens un plan pour la prochaine année et leur donner une idée de ce qui les attendait au cours des cinq prochaines années.

Le ministre avait ajouté que, en ce qui concernait les taxes, il allait pour le moment s'en tenir aux engagements compris dans la plateforme électorale libérale.

Après la publication de ses commentaires, M. Morneau a cependant soutenu sur Twitter que, contrairement aux «titres trompeurs» parus dans les médias, les libéraux ne prévoyaient pas hausser la TPS.

Au cours des prochaines semaines, le gouvernement libéral tiendra des consultations afin de l'aider à préparer le budget. Le ministre des Finances a également annoncé la création d'un comité consultatif composé d'experts canadiens et étrangers qui épauleront Ottawa dans ses efforts pour stimuler la croissance économique.

L'ancien gouvernement conservateur avait réduit la TPS de deux points de pourcentage durant ses 10 ans au pouvoir, une décision qui avait retranché environ 14 milliards $ des revenus annuels.

Les troupes de Stephen Harper avaient supprimé un point de pourcentage en 2006, faisant passer la TPS de sept à six pour cent. Elles avaient retranché un autre point de pourcentage deux ans plus tard.

À l'époque, la plupart des économistes s'étaient opposés à cette réduction, estimant qu'il s'agissait davantage d'une mesure politique qu'économique.

Le premier ministre Justin Trudeau a promis par le passé qu'il n'augmenterait pas la TPS.

Mais les libéraux pourraient bien être confrontés à de sérieux problèmes fiscaux alors qu'ils tentent de respecter leurs coûteuses promesses électorales.

Ils ont déjà renoncé à respecter leur engagement de maintenir les déficits annuels sous la barre des 10 milliards $ durant les deux prochaines années, mettant cette volte-face sur le compte de la faiblesse de l'économie et de la situation financière plus précaire que prévu héritée des conservateurs.