Certains leaders politiques canadiens ont appelé à des actions fortes contre le terrorisme, incluant une poursuite de l'implication militaire contre les combattants du groupe armé État islamique dans la foulée des attaques à Paris ayant fait au moins 129 morts.

Ces attaques terroristes devraient amener le premier ministre Justin Trudeau à revoir l'engagement de son gouvernement à ramener au pays les avions canadiens participant aux frappes aériennes de la coalition contre l'ÉI, a déclaré samedi la chef de l'Opposition officielle à Ottawa, Rona Ambrose.

La chef conservatrice intérimaire a dit en conférence de presse juger «imprudent» le signal envoyé par ce retrait, disant que cela ne démontrait pas le soutien absolu du Canada envers ses alliés à un moment crucial de démonstration de solidarité.

À Québec, le premier ministre Philippe Couillard s'était également montré favorable, samedi, à une participation militaire canadienne à la lutte contre l'État islamique, plaidant pour une action forte et concertée du Canada.

Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, a pour sa part affirmé qu'il n'y avait pas d'«autre choix» que de «vaincre» ces gens prêts à tout pour «imposer leur idéologie démoniaque et tordue par la violence, la destruction et la mort». M. Wall s'est aussi dit en faveur de la poursuite de la participation canadienne dans les frappes aériennes contre l'ÉI.

Par voie de communiqué, le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, s'est voulu rassurant. «Le Canada continuera de collaborer avec ses alliés afin de lutter contre cette plaie qu'est le terrorisme», a-t-il déclaré.

Le niveau de menace au Canada n'est pas haussé, a-t-il mentionné. Mais il ajoute qu'«au cours des prochains jours, nous continuerons de prendre les mesures qui s'imposent pour garder les Canadiens en sécurité et protéger les valeurs de notre pays».