Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau veut que Gilles Duceppe, en réflexion sur son avenir politique, reste à la tête du Bloc québécois.

Deux jours après l'élection fédérale qui a marqué un recul du Bloc dans les suffrages, M. Péladeau a insisté, mercredi, sur l'expérience politique du chef bloquiste.

Selon le chef péquiste, M. Duceppe maîtrise particulièrement les dossiers fédéraux ainsi que la question des intrusions d'Ottawa dans les compétences des provinces.

«Je pense que c'est un atout majeur, et je souhaite qu'il reste chef du Bloc», a-t-il dit dans un échange avec la presse parlementaire.

Mardi, M. Duceppe, qui n'a pas réussi à se faire élire dans la circonscription montréalaise de Laurier-Sainte-Marie, a déclaré qu'il annoncera jeudi sa décision concernant ses fonctions à la tête du Bloc québécois.

Bien qu'il ne soit pas député, M. Péladeau croit que M. Duceppe pourrait continuer à exercer son rôle de chef.

«Gilles a toujours été un ardent défenseur, il a l'expérience politique, nous l'avons constaté pendant la campagne électorale, a-t-il dit. Il maîtrise extrêmement bien les dossiers, notamment tous les dossiers à saveur fédérale, sur les compétences, les empiétements qui existent.»

Le chef péquiste n'a pas précisé s'il en avait discuté avec M. Duceppe depuis lundi.

«Gilles et moi, nous nous parlons fréquemment», a-t-il dit.

Le député péquiste Alexandre Cloutier a affirmé que la décision de rester ou partir revient à M. Duceppe.

«Il a mené une super campagne électorale, a-t-il dit. Maintenant ça lui appartient, s'il demeure je vais continuer de l'appuyer, s'il devait quitter pour des raisons plus personnelles, je vais aussi l'appuyer.»

Après avoir été défait dans sa circonscription, en 2011, M. Duceppe avait quitté ses fonctions. Le Bloc ne comptait alors que quatre députés.

M. Duceppe est sorti de sa retraite avant la dernière campagne électorale, à la demande du chef d'alors, Mario Beaulieu, qui a été élu député de la circonscription de Pointe-de-l'île, lundi.

Le caucus du Bloc compte maintenant 10 députés, mais ses suffrages sont passés de 24%, en 2011, à 19% cette semaine, au Québec.

Mardi, M. Duceppe a reconnu que les résultats de l'élection n'étaient pas à la hauteur de ses attentes.