Le comportement du sénateur conservateur devenu indépendant Don Meredith fera l'objet d'une deuxième enquête du Bureau du conseiller sénatorial en éthique, à la suite cette fois d'une «évaluation» du traitement qu'il réserve à ses collaborateurs.

M. Meredith faisait déjà l'objet d'une enquête du Bureau du conseiller en éthique à la suite de la publication d'un article du Toronto Star, le mois dernier, qui alléguait que le sénateur aurait eu une relation sexuelle avec une adolescente de 16 ans.

Le sénateur Meredith a alors quitté le caucus conservateur pour siéger comme indépendant, en attendant la suite des procédures au Sénat, mais plusieurs de ses collègues - aussi bien libéraux que conservateurs - ont réclamé depuis sa démission.

Jeudi matin, le président du Sénat, Leo Housakos, qui préside aussi le comité directeur du Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l'administration de la chambre haute, a annoncé dans un bref communiqué que le comité avait reçu mardi le «rapport d'évaluation du milieu de travail du bureau du sénateur» qu'avait demandé son prédécesseur, Pierre-Claude Nolin (décédé le 23 avril).

Le sénateur Nolin et d'autres collègues avaient été intrigués par le fort roulement du personnel au bureau de M. Meredith.

Au vu de ce «rapport d'évaluation», le comité directeur a conclu qu'il était «impératif de référer le dossier au Conseiller sénatorial en éthique», Lyse Ricard, a indiqué le sénateur Housakos. M. Meredith a été informé de cette décision et il recevra copie du rapport du comité sénatorial.

Certaines sources indiquaient à La Presse Canadienne mercredi soir que six anciens membres du personnel du bureau du sénateur ontarien avaient raconté à des enquêteurs externes qu'ils ont subi du harcèlement en milieu de travail. Ils ont soutenu que le sénateur Meredith usait envers eux d'intimidation, qu'il était très impoli et que son attitude générale n'était pas du tout professionnelle.