Thomas Mulcair a mis de l'avant les réalisations passées des néo-démocrates au chapitre de l'équilibre budgétaire au cours d'un discours visant à présenter le NPD comme étant un parti fiscalement responsable et prêt à assumer le pouvoir.

S'adressant aux convives du Club économique du Canada, M. Mulcair leur a fait part de ses idées économiques.

M. Mulcair a bien été accueilli par les auditeurs qui l'ont applaudi poliment à quelques reprises et l'ont même ovationné. Il a parlé du programme électoral de son parti au chapitre de l'économie, insistant notamment sur les réductions fiscales pour les petites entreprises. Il a tenté de se poser comme le champion de la classe moyenne.

Les politiques du gouvernement Harper en matière de création d'emplois ne fonctionnent pas, a déclaré le chef de l'opposition à la Chambre des communes. Pour la première fois de l'histoire du pays, les conditions de vie des jeunes générations se sont empirées par rapport à celles de leurs parents. Il a aussi accusé le premier ministre et les gouvernements précédents de s'être croisé les bras alors que des centaines de milliers d'emplois du secteur manufacturiers sont disparus.

Il a profité de son passage devant les gens d'affaires torontois pour tacler ses principaux rivaux, le premier ministre Stephen Harper et le chef libéral Justin Trudeau.

Le chef du NPD a dit qu'il ne croyait pas que les budgets s'équilibraient tout seuls. Il a cherché à rassurer son auditoire en affirmant qu'il était «fondamentalement important» qu'un gouvernement fédéral vive en fonction de ses moyens.

M. Mulcair a parlé des néo-démocrates Tommy Douglas, de Roy Romanow et de Gary Doer, tous des anciens premiers ministres provinciaux qui ont présenté des budgets équilibrés. Il n'a pas pu s'empêcher de s'en prendre à l'ancien député libéral Bob Rae, qui, alors qu'il était premier ministre néo-démocrate de l'Ontario, avait plongé la province dans un lourd déficit pendant la récession du début des années 1990, entachant du même coup la réputation du parti dans la province pendant de nombreuses années.

«Les propres rapports du ministère fédéral des Finances démontrent que les gouvernements néo-démocrates ont été les meilleurs pour équilibrer leurs budgets. Il y a eu une exception, mais il est devenu libéral depuis ce temps.»

S'il est demeuré vague sur sa stratégie visant à revigorer le secteur manufacturier, il a réitéré sa promesse de mettre en place un crédit d'impôt à l'innovation qui, a-t-il affirmé, profitera particulièrement à l'industrie manufacturière pour la recherche et le développement, ainsi que pour l'achat d'équipements de pointe.

Comme il l'avait fait devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la semaine dernière, M. Mulcair a énuméré certains engagements de son parti comme la réduction de 2% du taux d'imposition des petites entreprises et des investissements majeurs dans les infrastructures municipales.