Le ministre fédéral de la Citoyenneté et de l'Immigration, Chris Alexander, a vanté les nouvelles politiques d'immigration du Canada, davantage axées sur les besoins économiques, mais aussi sur les motifs humanitaires, affirmant que nulle part au monde de telles politiques ne reçoivent autant d'appui.

Le ministre a pris la parole, lundi matin, devant les membres du Conseil des relations internationales de Montréal, et il a justement expliqué que les politiques d'immigration du Canada avaient été révisées depuis une dizaine d'années, notamment pour tenir davantage compte des besoins du marché du travail au Canada.

«Il n'y a pas un seul pays au monde qui a mis autant d'énergie, autant de passion pour réformer ses programmes d'immigration au courant de la dernière décennie. Il n'y a pas un seul pays au monde, ni en Asie, ni en Europe, sûrement pas aux Amériques, où la confiance publique et l'appui public pour l'immigration - une immigration axée sur l'économie, axée sur les besoins économiques de notre pays -, mais généreux, encore, avec des filières humanitaires, des programmes humanitaires très, très importants, où cet appui public est aussi fort qu'au Canada», a lancé le ministre Alexander.

La catégorie des immigrants économiques représentera presque 65% du total des admissions au Canada en 2015. Et le gouvernement fédéral a l'intention de faire passer cette proportion à 70% au cours des prochaines années, a précisé le ministre.

«Notre priorité de transformer nos politiques et nos programmes (d'immigration) afin qu'ils répondent de manière optimale aux besoins économiques et sociaux actuels du Canada est liée, bien sûr, à toute la stratégie pour l'économie canadienne», a-t-il justifié.

En matière d'accueil des réfugiés, le ministre Alexander a souligné les efforts déployés par le Canada auprès des Syriens et des Irakiens. «Il s'agit de 40 000 Irakiens et Syriens qui vont être accommodés par le Canada à travers plusieurs années. On a commencé ces programmes en 2009; on les a renforcés pour la Syrie aujourd'hui», a-t-il noté.

«Notre réforme a fait en sorte que le système se concentre maintenant sur les pays vraiment en crise, où la persécution est une réalité quotidienne. Le système reste encore très fort, plus vite que jamais, et ça nous permet de faire des engagements auprès des réfugiés qu'on veut rétablir au Canada», a-t-il expliqué.

Le ministre fédéral de la Citoyenneté et de l'Immigration s'est par ailleurs réjoui de l'annonce faite le week-end dernier par le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, voulant que la province accueille davantage d'immigrants.