Le député terre-neuvien Scott Andrews accepte les conclusions contenues dans le résumé d'une enquête indépendante sur les allégations d'inconduite sexuelle à son endroit, tout en ajoutant que le processus a été frustrant pour lui.

M. Andrews a indiqué, jeudi, qu'il n'avait pas l'autorisation de rendre public le sommaire de l'enquête de l'avocate torontoise Cynthia Petersen. Il a également refusé de commenter les allégations qui avaient mené à sa suspension du caucus libéral en novembre.

«Cependant, après un examen complet, je suis satisfait du contenu et des conclusions du sommaire exécutif de Mme Petersen», a déclaré M. Andrews en conférence de presse à Conception Bay South, à Terre-Neuve.

«J'ai appris beaucoup de choses sur moi-même au cours des derniers mois, particulièrement sur la façon dont mon attitude amicale et joviale de Terre-Neuvien peut être perçue. J'ai appris beaucoup de choses sur l'importance de l'espace personnel, la diversité et la compréhension des sentiments d'autrui. J'ai et j'aurai toujours beaucoup de respect pour mes collègues féminines et mes amies à l'intérieur et à l'extérieur de la sphère politique.»

M. Andrews a ajouté qu'il ne s'opposerait pas à la diffusion du résumé de l'enquête si le chef libéral Justin Trudeau souhaitait le rendre public.

Le député Andrews, qui représente la circonscription d'Avalon depuis 2008, a annoncé qu'il ne chercherait pas à se faire réélire sous la bannière libérale et qu'il déciderait dans quelques semaines s'il allait se présenter à titre de candidat indépendant aux prochaines élections.

Après la conférence de presse de Scott Andrews, M. Trudeau a transmis un communiqué indiquant qu'il acceptait lui aussi les conclusions de Mme Petersen et les décisions de M. Andrews et du député montréalais Massimo Pacetti, qui fait lui aussi face à des allégations d'inconduite sexuelle, de siéger comme députés indépendants.

«Je considère en conséquence que le dossier est clos», a-t-il conclu.

M. Pacetti avait annoncé mercredi qu'il ne serait pas candidat aux prochaines élections.

MM. Pacetti et Andrews ont tous les deux affirmé par le passé qu'ils n'avaient rien fait de mal, mais lorsqu'on lui a redemandé, jeudi, s'il avait toujours cette opinion, le député montréalais a refusé de commenter.

«Je ne répondrai pas à cela parce que je ne veux pas être méchant et entrer dans les détails», a-t-il répondu.