Avant de juger si la compensation qu'offre le gouvernement du Canada est appropriée, l'Association canadienne des victimes de la thalidomide (ACVT) veut rencontrer la ministre de la Santé, Rona Ambrose.

Vendredi dernier, le gouvernement fédéral a annoncé qu'il offrirait une compensation de 125 000 $ aux victimes de la thalidomide, ce médicament prescrit aux femmes enceintes qui avait causé des malformations à leurs enfants.

Des proches de victimes considèrent toutefois que ce montant promis est nettement insuffisant. Des patients se plaignent de souffrir de préjudices liés au médicament, tels que des membres manquants, des organes absents, de la surdité, de la cécité et des défigurations.

Il y aurait actuellement 95 victimes au Canada qui sont maintenant âgées dans la cinquantaine.

Mercédes Benegbi, chef du groupe de travail représentant les victimes, déplore que le gouvernement ait répondu aux gens affligés par la thalidomide avec une proposition de sa propre fabrication qui, à son avis, est très pauvre en détail. Sans précisions, il lui apparaît impossible de déterminer si cette proposition suffira ou non à répondre aux besoins souvent colossaux des victimes.

Les membres du groupe de travail qui défend les droits des victimes sont prêts à s'asseoir avec les responsables du gouvernement aussi longtemps qu'il sera nécessaire pour parvenir à un accord.

Mme Benegbi remercie néanmoins la ministre Ambrose et ses fonctionnaires pour l'attention qu'ils ont portée aux torts imposés aux victimes de la thalidomide au Canada. Après les 25 années de silence du gouvernement du Canada, elle estime que ces victimes profitent au moins d'un début de dialogue positif.