La bataille s'annonce serrée entre le Parti libéral du Canada (PLC) et le Nouveau Parti démocratique (NPD) au Québec. Mais le Parti conservateur s'impose de plus en plus dans la région de Québec et pourrait reprendre certains sièges perdus aux dernières élections. C'est du moins la tendance qui se dégage d'un sondage CROP réalisé pour le compte de La Presse auprès de 1000 répondants du 11 au 15 février, alors que toutes les formations politiques intensifient leurs préparatifs en prévision des élections du 19 octobre.

33%

Le Parti libéral demeure en tête dans les intentions de vote en obtenant le tiers des appuis au Québec. Mais le NPD n'est pas très loin derrière avec 30%. Le Bloc québécois se maintient au troisième rang avec 17%, tandis que le Parti conservateur doit se contenter de 16%. Dans le cas des libéraux, ils encaissent une baisse de quatre points de pourcentage comparativement au coup de sonde de décembre dernier. Le Parti conservateur voit ses appuis augmenter légèrement, de trois points de pourcentage, au cours des deux derniers mois. Les appuis au NPD et au Bloc québécois sont demeurés identiques.

32%

Le NPD demeure toutefois en tête dans les intentions de vote chez les francophones. Cet avantage est important, car les électeurs francophones déterminent le gagnant dans la majorité des circonscriptions au Québec. Les libéraux de Justin Trudeau arrivent deuxièmes avec 29%. Pour sa part, le Bloc québécois récolte l'appui de 20% des francophones, alors que le Parti conservateur est bon dernier avec 15%.

38%

La région de Québec demeure le terrain le plus fertile pour les conservateurs de Stephen Harper. À preuve, ils arrivent en tête avec 38% des appuis, contre 33% au NPD et 16% au Parti libéral. Le Bloc québécois est réduit à un rôle marginal, avec seulement 11%.

25%

Quand on demande aux électeurs québécois qui, parmi les chefs actuels, serait le meilleur premier ministre, le chef du NPD Thomas Mulcair obtient le vote de 25% des répondants. Le chef libéral Justin Trudeau est le choix de 23% des Québécois, alors que Stephen Harper, qui est premier ministre depuis 2006, est vu comme l'homme de la situation par seulement 15% des personnes sondées. Toutefois, la cote de M. Harper a légèrement augmenté puisqu'ils étaient seulement 12% à jeter leur dévolu sur lui en décembre, date du précédent coup de sonde.

33%

Le taux de satisfaction envers le gouvernement Harper revient à son niveau d'octobre et de novembre, après avoir connu un bond de quatre points de pourcentage en décembre pour s'établir à 37%. En tout, 62% des répondants se disent insatisfaits du gouvernement conservateur. Pour le sondeur Youri Rivest, tous ces chiffres indiquent que la partie est loin d'être jouée au Québec, même si tous les politiciens sont en campagne depuis quelque temps. «Malgré tout le battage, on dirait qu'il n'y a pas encore de tendance claire qui se dégage. Je ne vois pas de direction claire dans ces résultats», a dit M. Rivest. Il a ajouté que les conservateurs semblent toutefois en voie de consolider leur position d'avance dans la région de Québec.