Le nouveau ministre de la Défense a laissé mercredi la porte ouverte à ce que des soldats canadiens se joignent aux États-Unis dans la formation de forces ukrainiennes, n'écartant pas non plus une prolongation de l'intervention contre le groupe État islamique en Irak.

Jason Kenney a fait écho aux commentaires du premier ministre Stephen Harper, disant en entrevue au réseau anglais de Radio-Canada que «toutes les options étaient sur la table» en ce qui a trait aux actions contre l'intervention russe dans l'est de l'Ukraine.

Il a été plus précis sur l'enjeu de la formation, affirmant que s'il y avait un «consensus» sur un rôle du pays en ce sens, le Canada serait prêt à agir, tout en ajoutant qu'«aucune décision n'avait été prise».

Le commandant de l'armée américaine en Europe, le lieutenant-général Ben Hodges, a affirmé mercredi qu'un bataillon de soldats américains entraînerait trois bataillons d'Ukrainiens à Lviv, une ville de l'ouest.

La formation ne commencera pas avant mars, mais M. Hodges a indiqué que les Ukrainiens apprendraient à mieux se défendre contre «les roquettes et les tirs d'artillerie des rebelles et des Russes».

Par ailleurs, la mission de combat de six mois contre le groupe État islamique vient à échéance à la fin mars, et M. Kenney, qui a été désigné cette semaine à la tête du ministère, a affirmé que le gouvernement conservateur n'avait pas encore décidé s'il devait prolonger la mission, demander un mandat différent au Parlement - ou même si une prolongation devait faire l'objet d'une demande devant les parlementaires.

La décision sur l'entrée en guerre du pays revient au cabinet fédéral, mais les conservateurs ont pris l'habitude de consulter la Chambre des communes.