Le gouvernement fédéral a affiché lundi un déficit de 3,2 milliards $ pour le mois d'octobre, ce qu'il a essentiellement attribué à son nouveau plan sur le fractionnement des revenus des familles et au doublement du crédit d'impôt à l'activité physique des enfants.

Le résultat d'octobre se compare à un déficit de 2,5 milliards $ pour le même mois en 2013.

Les changements apportés aux mesures fiscales ont entraîné un ajustement de 1,6 milliard $ aux revenus, sans lequel Ottawa aurait affiché un déficit de 1,6 milliard $ en octobre.

Le gouvernement Harper a annoncé en octobre qu'il irait de l'avant avec un plan visant à fractionner le revenu des couples avec enfants et à hausser les crédits d'impôts pour les enfants.

L'idée de fractionner le revenu des familles a été vertement critiquée par l'opposition, qui affirme que le programme de 2 milliards $ par année ne touchera qu'environ 15 pour cent des ménages canadiens.

Les revenus ont diminué de 200 millions $, soit 0,9 pour cent, en octobre, par rapport au même mois l'an dernier, en raison des changements d'ordre fiscal, a indiqué le ministère des Finances. Ce recul a cependant été compensé par une augmentation des rentrées d'impôt sur le revenu des sociétés.

Les charges des programmes ont avancé de 600 millions $, soit 3,1 pour cent, tandis que les frais de la dette publique ont diminué de 100 millions $, ou 3,4 pour cent.

Dans sa mise à jour économique de l'automne, le gouvernement fédéral a indiqué qu'il s'attendait à afficher un déficit de 2,9 milliards $ pour son exercice 2014-15, et à un excédent de 1,6 milliard $ pour l'exercice 2015-16.

Le premier ministre Stephen Harper a indiqué que la chute des cours du pétrole réduirait une partie de la flexibilité du gouvernement, mais que le budget de l'an prochain serait malgré tout équilibré.

Pour l'exercice financier en cours, le gouvernement cumule un déficit de 4 milliards $, ce qui se compare à un déficit de 12,8 milliards $ pour la même période un an plus tôt.

Pour la période d'avril à octobre, les revenus ont grimpé de 5,3 milliards $, soit 3,7 pour cent, pour atteindre 150,3 milliards $, tandis que les dépenses ont reculé de 3,2 milliards $, ou 2,3 pour cent, à 137,7 milliards $. Les frais de la dette publique ont reculé à 16,5 milliards $, contre 16,9 milliards $ pour les sept premiers mois de l'exercice précédent.